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Dans un grand boeing bleu de mer
9 novembre 2005

fds et Cinémania

Bon je suis un peu à la bourre dans le récit de mes (més)aventures en terres québécoises mais entre le labo (si si, j’vous jure, c’est parti), le festival et puis ma vie sociale, je n’ai plus beaucoup de temps. Je suis overbooké !!! J’adore dire ça. Depuis que je suis le larbin du beau monde, que je fréquente la bourgeoisie montréalaise avide de films français, je me la pète.

Donc jeudi soirée de Gala… Carnage, horreur, crêpage de chignon dans la haute société et humiliation de stars privées de leurs sièges… Rigolez pas, c’est pas facile la vie de star.

Vendredi, soirée normale avec certes quelques VIP mais plein de gens normaux, c’est-à-dire des pauvres ayant payé leurs billets et bien sagement alignés. J’aime les pauvres finalement. J’en ai profité pour voir « Les mots bleus » d’Alain Corneau avec Sylvie Testu et Sergi Lopez. Très bien. Le reste du temps, j’ai dit bonjour aux gens avec mon plus beau sourire, j’ai vérifié des pass et j’ai plié des bulletins de vote pour le prix des spectateurs.

Samedi soir, concert avec les belges. C’est réducteur, ne m’en voulez pas, mais je peux pas dire amis, on s’est pas vu souvent, puis ça se trouve ils me détestent… Disons plutôt concert avec John et Maïté : Trio Trad, un groupe belge (on tourne en rond), violon, accordéon, musette (j’ai appris ma leçon, la musette est une cornemuse, d’où dans la célèbre chanson « Il est né le divin enfant, Sonnez haut-bois, Résonnez musettes », c’est vrai, vous avez déjà vu un sac résonner !). Soirée très sympa qui s’est terminée dans un bar de l’avenue Mont Royal avec les membres du groupe que connaissaient John et Maïté.

Dimanche matin, dodo. Dimanche après midi Cinémania. Et là, rebouffée d’angoisse. Pour la deuxième fois du festival, ils repassaient « Va, vis et deviens ». Il y a quelques mois, j’adorais ce film mais je pense que je vais finir par le détester. Je sais pas pourquoi mais tout le monde veut le voir. Peut être parce qu’il est bien. Bref, cette fois-ci, organisation militaire, cordons de sécurité et filtrage à l’extérieur du bâtiment. Le film était complet depuis l’avant veille, des gens continuaient à venir pour voir si il restait des places, d’autres étaient inscrits sur une liste d’attente. On avait demandé aux VIP de prendre un ticket gratuit pour pouvoir comptabiliser tout ce petit monde. On avait même fermé le café. En fait juste à côté des salles, il y a un petit café pour faire patienter les gens mais certains malhonnêtes, disent aller au café pour ne pas faire la queue comme tout le monde et se glisser direct dans la salle. Cette fois-ci tout était réglé. Les gens arrivaient, on les garait, on les parquait, on les stockait (c’est au choix) dans leur file (VIP, pas VIP). Ca gueulait un peu dehors parce qu’il faisait froid et surtout pour ceux sur liste d’attente mais dans l’ensemble, c’était gérable. Et tout à coup la connasse par excellence se pointe :

-Bonjour je suis madame Y, mon mari m’attend au café avec les pass.

-Impossible madame, le café est fermé exceptionnellement pour cette séance.

-Ecoutez, quoi qu’il en soit, c’est lui qui a les pass, et je suis une amie de Madame X donc je voudrais passer et aller prendre un café.

-Je suis sincèrement désolé madame (même pas vrai) mais je ne peux pas vous laisser passer.

Sur ce, elle s’en va, toute rouge de colère et d’humiliation. Et là quelques minutes plus tard, changement de programme, on est obligé d’ouvrir le café, c’est un ordre de la directrice, la fameuse Madame X, amie de Madame Y, qui ne conçoit pas que ses ami(e)s attendent comme tout le monde. Eh oui, c’est lourd à porter le manteau de vison, debout, on fatigue plus vite que les autres. Et je ne vous parle pas des bijoux qui vous font courber la tête. Bref je vous laisse imaginer le bordel que cela a été, Madame Y est passée devant moi le sourire aux lèvres (pauv’ fille), les gens à qui on avait dit que le café était fermé ont gueulé (à juste titre), nos jolies files d’attentes se sont disloquées et là j’ai dit, démerdez-vous pour les accueillir à l’entrée. Je suis resté à mon poste avec un grand sourire et j’ai regardé les ouvreuses (bénévoles) se faire écraser à l’ouverture des portes de la salle. Quel beau spectacle toutes ses bourgeoises hystériques jouant du coude pour avoir une bonne place. Je propose que les grands couturiers de ce monde prévoient des poignées de force et des coudières cloutées pour la prochaine collection de tailleurs.

Ceci étant, à part pour ce film où, chaque fois, les VIP foutent la merde, le reste est génial. On croise plein de gens de bonne humeur et l’ambiance entre bénévoles est très sympa. Je me suis même fait deux nouvelles copines de 75 ans (j’emballe) qui viennent souvent et à qui je réserve des places chaque fois parce qu’elles sont réellement myopes (limite aveugles) et qu’elles ne voient pas les sous-titres si elles ne sont pas au premier rang. Chacun ses VIP. Puis j’ai vu Tenja avec Rosh Dizem, j'ai parlé avec Alain Corneau. Bref, bonne ambiance dans l'ensemble mais ça me fait des journées de folie.

Fred videur vidé

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Commentaires
M
Alors, le groupe belge dont tu parles, j'connais pas, mais l'autre jour sur France Inter, j'ai entendu "les cow-boys fringants" (bon, je ne devrais pas le dire, ça va faire "maudit français", mais quand même leur nom m'a fait rire, j'imaginais un peu JR tout fier en Hugo Boss, vaste sourire (narquois, hein c'est JR !)aux lèvres...)Et ben, dis donc j'ai aimé !
G
Meme avec ma gastro et mes 39°C de fièvre je vois surtout une chose :<br /> Monsieurs fricote avec les starsss et ne prend meme pas une photo !! Et nous on fait comment pour lire le "Voici" spécial Québec ??
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