Expédition en Suède
Ayant besoin de m’acheter quelques trucs pour l’appartement, style housse de couette (douillette ici), bols… j’ai décidé d’aller magasiner ! Et pour acheter toutes ces conneries, étant donné que je ne vais toucher ma première paie que le 15 octobre et que je suis donc raide comme un passe-lacets, je me suis rendu dans une grande enseigne bleue et jaune, bien connue pour ses meubles sympas et pas chers à monter soi-même…. Un magasin où les meubles suédois sont fabriqués en Pologne ou ailleurs par des enfa… (je veux pas savoir, c’est pas cher !)… C’est bon vous avez compris, ou faut-il que je rajoute que c’est un magasin où l’on peut sucer des daims ?
Bref, sauf que pour y aller, j’ai pas de voiture (Ca aussi quelle idée, si quelqu’un peut m’envoyer ma ZX par la poste, ce serait sympa, merci). J’ai donc pris les transports en commun vers 17h30/18h. Mais bien entendu ce genre de boutique se trouve rarement en centre ville ! Bref, métro puis bus et là le bus me plante au bord d’une quatre voie. Pas d’IK… en vue, mais le chauffeur très sympa me dit de marcher un peu et que j’allais le trouver !! C’est au moment où le bus est parti que je me suis posé une question : euh mais pour le retour, je fais comment pour aller choper le bus de l’autre coté de la quatre voie, je cours, j’évite les voitures, je saute par dessus le premier terre-plein, j’escalade le grillage et rebelotte pour atteindre l’arrêt de bus de l’autre côté ! Parfois j’ai des idées à la con !! Retenez moi vous aussi, me laissez pas faire des trucs comme ça. Bon j’y suis, je ne me suis pas tapé 40 min de transports en commun pour flancher ici. Je réfléchirai au retour plus tard. Je marche les quelques centaines de mètres en question, le soleil disparaît au fur et à mesure !! ben c’est glauque une zone commerciale au bord des autoroutes, quand la nuit tombe. J’arrive enfin dans le paradis de la consommation où, soulagé, je retrouve tous mes repères : les sacs bleus et jaunes, les noms de produits exotiques (table gsolgreta, coussin phyysterz), « oh ma table de salon », les distributeurs de crayons papiers et de mètres dont personne ne se sert mais que tout le monde prend, le resto et ses boulettes de viande, « oh ma commode » (snifff nostalgie, car oui on peut être nostalgique devant une commode). Bref, je fais quelques emplettes en luttant contre la tentation, en réfrénant l’achat compulsif du truc de cuisine inutile mais tellement bien et surtout en me répétant que je n’avais pas encore payé mes premières factures et qu’il fallait être raisonnable. Raisonnable chez IK… !! Mais c’est aberrant. Je passe en caisse : 46.03$. Si c’est pas être raisonnable ça.
Et me voilà reparti, à pieds, dans la nuit, vers mon arrêt de bus… Pas rassuré le garçon. Sans mentir j’ai dû (je sais jamais quand on doit mettre un accent sur le u ?? que les profs de français ou les pros de l’orthographe m’aident) , bref j’ai dû mettre 15 minutes pour traverser un carrefour (pas le supermarché, sinon j’aurais dit carrouf) sans signalisation piéton. Quand je dis carrefour, je parle d’un gros carrefour bien entendu, avec plusieurs voies, avec des camions lancés à pleine vitesse et tout et tout. Ensuite j’ai longé une voie rapide, je suis passé sous un pont puis j’ai escaladé un talus et finalement j’ai atteint l’autre rive !! Ah si, moi je dis rive après tout ça. Et puis là j’ai attendu mon bus. Bon il devait être 20h environ, il faisait nuit, y’avait des loups (si au canada y’a des loups dans les villes… les loups ouh ouh, les loups sont entrés dans Montréal !). Mais bon c’est pas les loups le plus chiant, c’est surtout qu’à cette heure ci dans ce coin de la ville, ben des bus y’en a un toutes les demi heure et je pense que j’ai raté le précédent à deux minutes…
Plus jamais !!! Vous m'entendez, plus jamais je n'irai à IK..................... en bus!!!!
Fred qui est prêt pour Fort Boyard. Qu’il vienne passe-partout je l’attend, même pas peur !!