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Dans un grand boeing bleu de mer
4 janvier 2006

L'auberge du trappeur

Je viens de passer deux nuits fabuleuses dans un gîte sans eau ni électricité. Oui sans eau ni électricité, vous le croyez ça ? Alors que des décennies d’hommes et de femmes ont travaillé dur pour nous procurer le confort de la vie moderne, moi je suis parti vivre comme un sauvage ! Et le plus fort c’est que j’ai aimé ! Alors voici mon séjour dans le désordre mais dans le détail.

Les participants: Laurence et la famille Grousset au complet, à commencer par Alex le copain de Laurence exilé momentanément aux Etats-Unis dans une école de musique (non pas Fame ! Arrêtez de rêver mais d’après de ce que j’ai compris, c’et une école remplie de pointures) pour se perfectionner à la batterie, Delphine sa sœur qui a débarqué sur Montréal depuis 1 mois et dont j’ai déjà parlé et enfin les parents Grousset, Marco et Jannie (doute sur l’orthographe), en visite pour les fêtes !

Date : Entre Noël et le jour de l’an.

Le cadre : Le parc de la Mauricie, entre Montréal et Québec, pas très loin de Trois Rivières. C’est un parc naturel protégé grandiose.

Le Gîte : (Si si avec une majuscule) Nous vous proposons de séjourner dans un magnifique refuge situé à 20-30 minutes de l’auberge où dormaient les (bienheureux) parents Grousset. Planté dans un magnifique décors naturel, ce petit havre de paix, tout de bois conçu, est le lieu propice à la relaxation dans la quiétude du silence de la forêt. Ingénieusement aménagé, il vous offrira tout le confort nécessaire pour votre séjour : toilettes, poêle à bois… Donc je résume, 20-30 minutes de marche dans la neige, de nuit le soir ou trop tôt le matin, un poêle à bois qui vous lâche vers 3h-4h du matin pour vous offrir un petit réveil tonique sous 10°C, pas d’eau courante et d’électricité (merci les lingettes qui nettoient tout du sol au plafond) et enfin une envie de pisser en pleine nuit qui vous prend, alors que jamais cela ne m’arrive à la maison et que les toilettes sont bien entendu à l’extérieur. Ben, je peux vous dire que pisser à 4h du matin, en chaussures de neige, caleçon et tee-shirt entre le refuge et les toilettes, trop éloignées et inaccessibles because la neige, c’est une expérience à vivre. Plus sérieusement c’était vraiment excellent comme petit trip. Mais je vous laisse regarder les photos de ce charmant petit refuge.

Moto-Neige : Et nous voilà parti en moto-neige pour la journée, sans guide. On va tous mourir ! Alors oui je sais, c’est pas ce qu’il y a de plus écolo mais bon, c’est quand même génial. Bon j’avoue qu’au début j’avais quelques appréhensions, surtout quand le gars te donne le nombre de mort par an en Skidoo !! Et puis déjà que j’ai peur en voiture quand c’est pas moi qui conduit ! Bref j’avais fait mille recommandations à Delphine ma co-équipière pour qu’elle ne s’excite pas trop sur la machine. Et finalement quand mon tours est venu de conduire, j’ai trouvé ça excellent. Au contraire, j’attendais que les autres partent un peu devant pour pousser un peu sur l’accélérateur. On s’est arrêté pour manger dans un bouiboui style bar PMU lozérien avec juke-box diffusant de la country et un flipper (ou plutôt machine à boule) des années 80. Au menu, ben ce qu’il y a dans le congélateur !! Puis j’ai quand même réussi à bloquer mon Skidoo dans la neige. Mais pas de quoi passer à vidéo gag. Moi je rêvais (enfin pas vraiment) d’une sortie de route majestueuse… Tu parles !! J’ai voulu me garer sur le côté du chemin sauf que je suis allé un peu trop sur le côté où la neige était bien épaisse et c’est tout. Je suis resté bloqué là comme une grosse baleine. C’est nul comme sortie de route.

Traîneau à chiens : Bon alors ce jours là, grand ciel bleu, température assez fraîche, voire bien froide mais au programme, traîneau à chiens, beaucoup plus écologique, beaucoup moins bruyant (quoi que) mais tout aussi puant...  Vous avez le choix entre le chien qui pète et la moto-neige qui fume. Si si véridique ! Nous voilà donc partis à pieds de l’auberge vers l’entrée du parc de la Mauricie et au loin les chiens en train d’aboyer comme des fous. On arrive sur place et là 24 chiens complètement excités, en train d’aboyer à tout va, de tirer sur leurs cordes et leurs harnais pour partir. Au début je me sentais pas super à l’aise à l’idée de me faire tracter par des chiens mais quand on voit comme ils sont fous à l’idée de courir, c’est vraiment impressionnant. Ils grattent la neige, tirent sur les câbles et une fois que le traîneau est parti, plus un bruit. Bon alors même si on a fait deux groupes au lieu de partir tous ensemble, au début tout allait bien. Même si mon musher était sourd comme un pot, tout se déroulait pour le mieux. Mais étant donné qu’on avait pas attendu les autres qui eux espéraient nous rattraper, étant donné qu’on a fait une boucle qui n’était pas prévue dans la ballade, étant donné qu’à un moment j’ai perdu mon appareil photo dans la neige because les chiens n’ont pas pris le bon chemin et que le traîneau s’est renversé… ben au bout d’un certain temps, on s’est retrouvé face à face avec l’autre groupe sur un chemin plutôt étroit. Alors, fais passer un traîneau dans un petit chemin, l’autre ayant dépassé l’embranchement devra croiser ceux qui arrivent en face. Essayes de retrouver le traîneau que tu as envoyé sur l’autre chemin, retrouves le traîneau, repars dans l’autre sens. Et puis là, on arrive à un embranchement et le musher nous dit : « on va prendre un  raccourcis parce qu’avec tout ça on a pris du retard » Et au lieu de prendre à gauche comme les autres, il prend à droite.

Et là c’est le drame !!!!!! Oui parce que jusqu’ici, malgré les aléas susnommés, tout était agréable, on regardait le paysage, les chiens tiraient fièrement le traîneau. Mais là on s’est retrouvé en pleine montée, dans 50 ou 60 cm de neige qui n’avait pas été damée. Au bout d’un moment les chiens ne pouvaient plus avancer. Bref, on a laissé Delphine et son père qui ont poussé chacun un traîneau et on s’est tapé la montée à pieds avec le musher. T’en veux de l’authentique ? En v’là !! Après presque une heure de marche, je suis arrivé en haut complètement mort. Mais au final, c’était quand même génial comme balade.

Nourriture : Au menu, pizza congelée dans le bouiboui, viande de caribou et saumon à l’auberge, pain sec au petit déjeuner dans le gîte parce qu’on avait oublié le beurre dans la voiture et cabane à sucre sur le retour. Alors la cabane à sucre (ou plutôt la cabane à gras et à sucre) consiste en un repas, menu unique et à volonté, constitué de soupe aux pois, pommes de terre sautées, jambon fumé au sirop d’érable, fèves au lard, omelette, tourte à la viande, oreille de crisse et pan cakes (pardon crêpes) au sirop d’érable. Après une matinée de traîneau à chiens / randonnée, je vous le dis, ça fait du bien.

Bref j’ai vraiment passé un super séjour avec toute la troupe, j’ai vu des paysages magnifiques et je fais de gros becs à Laurence qui nous a organisé tout ça.

Fred de retour à la civilisation ! Ah les odeurs de voitures…Y’a qu’ça d’vrai !

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Commentaires
E
Laurence avait réservé le gite depuis longtemps ? Quand je regarde sur le site de la Sepaq, c'est vraiment la période où tout les chalets de tout les parcs sont réservés depuis longtemps.<br /> Super les photos !
Dans un grand boeing bleu de mer
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