Quand on est con, on est con… Le retour
Mais pourquoi c’est toujours pour ma gueule ? Lundi après ma dure journée de travail, je file en ville rejoindre Laurence et Delphine qui étaient allées voir « Va, Vis et Deviens » (toujours et encore, ce film me poursuit) au cinéma Excentris. J’arrive un peu avant la fin du film et je rentre dans le hall du cinéma qui ne ressemble d’ailleurs pas du tout à un cinéma classique. Très design, assez impressionnant. Un mélange de moderne et d’ancien, une architecture originale, beaucoup de fer, de verre, des portes comme des sas de sous-marin, style nautilus… Bref j’aime beaucoup et puis, comme il pleuvait dehors et que je n’avais rien d’autre à faire que d’attendre qu’elles aient fini de pleurer, je fais un tours dans le hall et je vois des hublots avec des écrans télé à l’intérieur. Je m’arrête devant et je commence à regarder ce que je pensais être un écran pour les bandes annonces ou alors une sorte d’exposition, comme dans certains musées d’art moderne. Et le cadre s’y prêtant parfaitement, j’observe. Au bout d’un moment, je vois apparaître une tête sur l’écran. « Ah, ça démarre ! » La personne regarde droit devant mais ne dit rien. Elle sourit, bouge un peu la tête, se tourne vers la droite ou la gauche. J’attends la suite du film… Et puis tout à coup, la demoiselle dans la télé commence à parler et dit : Bonjour. Je ne réagis pas plus que ça. Pas passionnant comme expo mais bon... 30 secondes passent et j’observe toujours. Et c’est quand la demoiselle a répété avec insistance : « Bonjour » et qu’elle a rajouté un truc du style « je peux vous aider » ou « vous voulez un renseignement » que j’ai compris que ce que je prenais pour une expo était en fait la caisse du cinéma et que pour donner un style moderne, ils avaient mis en place ce système d’écran. Là je me suis senti très très con. J’ai dû regarder la caissière avec un air complètement ahuri et j’ai marmonné quelques mots qui ne devaient pas avoir grand sens avant de fuir vers la sortie comme un voleur. Voilà, j’ai passé 1 ou 2 minutes à regarder une caissière droit dans les yeux et à me dire que c’était pas génial comme petit film. Laurence a bien rit de moi mais j’assume.
Fred mateur de caissière